Darknet : à la découverte de la face cachée du web

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Nous allons vous donner aujourd’hui une première porte vers un monde sombre où presque tout est permis grâce à l’anonymat. C’est le pire du pire pour certains. D’autres y voient une de valeurs sûres de la liberté sur le web. Il est vrai qu’avec les révélations autour du phénomène Assange de Wikileaks et plus récemment, celles de Snowden sur le Prism et l’espionnage sur le net, le débat fait rage. Google et Microsoft essayent de se racheter une conscience en supprimant de leur moteur de recherche les résultats sur la pornographie pédophile. Sauf que… Trop tard… Cela fait déjà quelque temps que ces mêmes pédophiles se sont accaparés le réseau de l’invisible : le Darknet.

 

Jouer au hacker et allez voir l’invisible.

La dénomination exacte n’est pas encore tout à fait au point. Batailles de Geek en cours. Darknet, Darkweb, Dark internet ou Deep Web… Chacun y voit ses variantes et en défend ses spécificités. Le Deep Web étant l’ensemble des sites internet non indexés par les moteurs de recherche ; le Darknet n’est pas directement connecté à internet. Il faut une clé pour rentrer dans chacune de ces « maisons ».

Toujours est-il que nous mettons là le pied dans un monde vaste et noir où le pire côtoie le meilleur. C’est un peu comme une visite dans la Matrix. On rentre dans l’interdit. Ce qu’il ne faut pas voir. Mais en fait, à la base, un principe simple : l’anonymat total dans la navigation, et des sites qui bloquent tout référencement par les moteurs de recherche et leurs spyders. Leur volonté : ne pas être vu, passer outre toutes tentatives d’espionnages. Les raisons divergent : certains sites marchands vendent des choses illicites comme de la drogue ou des armes. D’autres, proposent de la pornographie y compris de la pédophilie, et veulent préserver leurs utilisateurs. Où enfin, simplement pour passer outre les censures et espionnages d’état en faveur de la liberté d’expression.

L’image courante voudrait que le net classique ou visible, celui que vous fréquentez tous les jours à travers les moteurs de recherche, serait la partie émergée de l’Iceberg du web. Je sais, l’image est toujours facile et galvaudée : dès qu’un malin veut jouer l’initié, il nous sort toujours ce discours, sous-entendu : « moi, je sais, j’ai vu… Vous, vous ne voyez que ce qu’on veut bien vous montrer ». La théorie du complot et ses dérives ne sont pas loin. Et le Darknet ne fait pas défaut à la chose. Il nourrit les plus incroyables fantasmes.

Le « Je t’aime moi non plus » du web.

Sur le principe, internet ayant été créé à des fins militaires, on peut aisément considérer que ces messieurs ont une longueur d’avance dans le domaine, surtout quand il s’agit de ne pas se faire repérer. Espionner, trier les milliards d’infos qui circulent sur le web, ou organiser des attaques stratégiques… il y a bien une guerre du web… Guerre secrète que se livrent les états. On se serre la main dans les grands sommets, mais par derrière, des milliers de calculateurs ont fouillé et étudié tous les systèmes numériques de son allié autant que de son ennemi. De l’aimable trahison du quotidien.

Il y a donc bien dans les arcanes de ces réseaux des plateformes complètes et ultra-perfectionnées qui œuvrent loin de la lumière. Bien entendu, les grands privés ont aussi prix le relais, au départ avec des intranets puissants… Les hackers qui naviguaient là en eau pure en ont fait leur terrain de jeux… et de fil en aiguille est bien né un univers parallèle. Ce non-web qui dépasserait de loin notre web traditionnel. Pour ceux qui utilisent les réseaux Pear 2 Pear, pour du téléchargement de fichiers illégaux, vous avez déjà un pied dedans. Sauf que là, c’est repérable.

Anonymous Web : devenir l’homme invisible.

Tout tient à cet autre vieux fantasme : devenir l’homme invisible. Étant totalement invisible, vous imaginez que vous pouvez faire tout ce qu’il vous plaît. Le secret de la navigation sur le Darknet vient de là.

À l’origine, encore une idée puissante de l’armée américaine et de leur service d’intelligence. Fournir un accès web non-contrôlé par les états afin d’échanger de l’information avec des informateurs, des scientifiques, des espions, des rebelles, etc. Pour ne pas être censuré par les systèmes de contrôles du web des nations, il fallait fournir un moyen de ne pas être repéré. Et on l’a vu, cela a été efficace notamment lors des printemps arabes qui ont beaucoup pris de leur envol sur le web et les réseaux sociaux. Avec ce système, un internet chinois peut trouver la photo de l’homme devant les chars de combat sur la place Tiananmen, alors qu’un internaute chinois « normal » ne peut pas trouver cette célèbre photo.

À « Tor » ou à raison, le Hidden internet.

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Cet outil magique est un petit utilitaire : TOR. Financé à 60% par le gouvernement américain. Il s’installe en moins de 5 minutes, sans aucune difficulté et vous rend, pendant son utilisation, quasi-complètement anonyme, non-repérable. Une adresse IP nouvelle et virtuelle vous est attribuée, vous pouvez la changer autant de fois que vous le souhaitez, et un système de navigation utilisant des milliers de serveurs de par le monde. Ça bouge tout le temps. On ne peut donc savoir où vous êtes, qui vous êtes, ni où allez-vous ! Anonymous. Vous êtes anonymes.

Faut l’avouer, la navigation est un peu laborieuse, longue. Mais vous avez accès à l’intégralité du web, sans que celui-ci ne puisse repérer qui vous êtes. Pour les sites cachés, le hidden internet, on retrouve les sensations de l’origine du surf sur le web. Pour ceux qui ont connu cela, du temps ou les moteurs de recherche faisaient de laborieux débuts. On naviguait de sites en sites, de liens en liens, un peu au hasard, en finissant souvent par se retrouver sur des sites qu’on n’avaient même pas cherché… Mais dont on était très fier de les avoir trouvé. On pouvait les recommander aux copains. Il y a bien sur des annuaires ou directory, des moteurs de recherche… mais encore bien peu complet. Et ils illustrent bien le paradoxe de la chose : être vu mais pas vu !?

Téléchargez Tor : Anonymity Online.

Avertissement ! le prix de la liberté.

C’est bien connu, la liberté à un prix fort à payer. Celle des dérives quelle permet. Le principe du web libre est un principe cher à Dwizer. Et c’est pourquoi nous partagerons les infos allant dans ce sens. Il est important de pouvoir préserver son identité.

Ce web libre parce qu’anonyme a un avantage évident pour passer outre les censures en tout genre. Nos vies ne seront plus uniquement construites autour des réponses que veulent bien nous donner les moteurs de recherche. Au delà de la philosophie, l’installation de Tor fait partie du kit des journalistes de Reporter Sans Frontière quand ils vont sur des zones sensibles.

Seulement, cet anonymat donne accès à d’autres libertés plus pernicieuses. Vous y trouverez des boutiques en lignes, pour acheter de la drogue ou des armes, livrées à votre adresse dans des paquets parfaitement camouflés avec les factures truquées de rigueurs. On peut y acheter des numéros de carte bleue, des faux billets, toutes sortes de produits interdits, ou encore les fameux sites pédopornographies. Presque plus facile à trouver comme cela qu’avec le web « normal ».

La monnaie est le bitcoin, une monnaie virtuelle du web, totalement anonyme elle aussi. Si vous voulez faire des dons à Wikileaks par exemple, alors qu’ils sont interdits de carte visa ou mastercard, il suffit d’en faire en bitcoin. C’est un des principes de base de leur financement.

Dwizer suivra l’affaire et vous informera des news dans le domaine parce qu’attaché à la liberté, et qu’il est important que cette liberté ne soit pas exclusive à quelques privilégiés. Nous espérerons seulement que vous en ferez bon usage.

 

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