L’infos est tombée dans l’après-midi de dimanche. Le hasard de quelques internautes à la recherche d’informations. Le site de Instat (Institut Nationale des Statistiques malgache) n’est plus accessible. À la place, une page d’un groupe de hackers tunisiens qui se fait appeler Tunisian Fallaga Team.
Un classique du genre.
Ce n’est pas le premier site malgache à avoir ce type de problème même si cela est très rare chez nous. En France, ce piratage est assez classique. Beaucoup de site de communes ou de petites entreprises en ont été victimes. Le message sur la page est simple : « Hacked by Fallaga Team. J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah, J’atteste que Muhammed est le messager d’Allah » et quelques messages en arabe. Signé Tunisian Fallaga Team.
Le nom de domaine instat.mg daterait de 2009. Le site est hébergé par la société Madagascar Internet. Le serveur se situerait dans le sud de la France, selon nos brèves recherches. La société n’est pas en cause, elle est victime. Cela peut arriver à n’importe qui.
Qui est Tunisian Fellaga Team ?
Ils se réclament comme des geeks qui pratiquent une forme de Djihad électronique. Ils existent depuis 2012 au moins. Leur vision (selon eux) : détruire tout ce qui veut du mal à l’Islam. Leur but : « Notre objectif est de répandre la parole de l’islam et d’aider nos frères musulmans où qu’ils soient . Et de détruire Israël. » Ils revendiquent d’avoir piratés plus de 6000 comptes Facebook, et plus de 14000 carte de crédits israéliennes toujours selon l’un d’eux.
Ils seraient une soixantaine d’équipes et âgés de 18 à 32 ans. Le nom « Fallagan » était le terme arabe utilisé dans le Mahgreb pour désigner les bandits de grand chemin. Il est devenu un synonyme de « combattant » pendant la guerre d’Algérie.
Un autre groupe du même type vient de Mauritanie : AnonGhost. Un autre, APoca-Dz fait l’apologie de Daesh avec pour message « The Islamic State Stay Inchallah, Free Palestine, Death to France, Death to Charlie Hebdo ».
Bref… rien de très grave (idéologie mise à part bien sûr). Juste du boulot pour l’équipe de webmaster a tout remettre dans l’ordre. Mais ce type de problème met en évidence la sécurisation des sites internet. Rappelons notre alerte quand nous avons vu le tout jeune site de la présidence de la République malgache.