Il est immanquable car à l’entrée de la capital du Vakinankaratra, presqu’au centre ville, en face de l’hôtel Le Trianon. La pizza à Mada, c’est pas vraiment un must. Il est maintenant plus facile de trouver une pizza à Tana qu’un romazava. Au delà du problème de perte de culture culinaire, un grand mystère, car quasi- aucune des pizzas proposées ne valent le coup. Les plus célèbres ne faisant pas exception à cette règle.
Il en existe au moins une qui sort du lot. Un arrêt obligatoire à Bira, comme on dit la bas. Rien que la pâte cuite, sans garniture, qui est donné en guise d’amuse-gueule est un délice. Le Zandina fait honneur à la profession : on mange bien, il y en a dans l’assiette, et le tout pour un prix tout à fait abordable. Nous on adore. À recommander à absolument.
L’orphelin devenu boss.
À l’origine de la belle histoire, le père Angelo, bien connu dans la région d’Antsirabe. Ce père originaire italien, a vécu 32 ans à Madagascar et était l’aumônier de la prison. Il a recueilli l’actuel patron du Zandina, qui avait perdu ces parents. Puis il lui a trouvé une famille d’accueil dans le sud profond de l’Italie.
Ce jeune patron de 36 ans, Naïna, a choisi de rentrer au pays « J’ai choisi de revenir à Madagascar pour participer au développement de ce pays. J’ai eu beaucoup de proposition de travail en Italie, sur des bateaux de croisière etc, mais j’ai préféré rentrer au pays ».
La meilleure pizza de Madagascar ?
« Vous n’êtes pas le premier à me dire… et nous, on essaye de garder cette qualité. Ici à Antsirabe, c’est la terre promise pour la cuisine. Toute l’année on trouve de bons légumes. La seule chose qu’on ne trouve pas ici c’est l’origan. » Continue-t-il passionné. « Zandina, veut dire multicolore, c’est le nom d’un tissus multicolore, lamba Zandina »
Naïna est revenu en 1998. Il est rentré dans le tourisme parce qu’il parlait italien. « Je ne connais pas du tout le tourisme à Madagascar. J’ai donc travaillé dans une agence de tourisme à Tana » Il a commencé en tant que guide touristique et avec la crise de 2002, il est reparti en Italie où il est entré dans une école de cuisine pendant huit mois, spécialité pâtes fraîches et pizza. L’établissement a été ouvert en 2004. Le bâtiment appartient aux militaires, mais c’est lui qui a construit l’actuel restaurant, petit à petit… jusqu’à devenir le numéro un des restaurants à Antsirabe.
La cuisine est variée : pizza cuite au feu de bois, pâtes fraîches, mais aussi de la cuisine européenne ou malgache. Le tout à des prix canons.