L’excision féminine concerne tout le monde.

excision féminine

Plus de 125 millions de filles mutilations sexuelles féminines ou excisions à travers le monde. 3 millions de jeunes filles de moins de 15 ans sont ainsi mutilées chaque année. À l’origine, le respect d’un rite, une croyance, par des parents qui pensent faire le bien pour leur fille en leur infligeant des lésions génitales graves et irréversibles. Phénomènes migratoires de masse oblige, ces mutilations ne sont plus réservées à quelques pays africains ou du Moyen-Orient. L’association anglaise 28 Too Many et l’agence Ogilvy UK ont sorti une campagne de sensibilisation. Nous partageons cette belle campagne.

mutilation génitale fémine en France

 

Tous les pays touchés dorénavant.

L’excision/mutilation génitale féminine recouvre “une série de pratiques incluant l’ablation ou la lésion partielle ou totale des organes génitaux externes pour des raisons non-médicales. En 2001, l’Unicef fait une étude auprès des gynécologues Suisse. Plus la moitié d’entre eux révèle avoir eu l’occasion de traiter une patiente excisée. En 2004, une étude plus précise confirme l’ampleur du phénomène avec de 61 % des gynécologues. À l’origine, l’importance de plus en plus grande des mouvements migratoires mondiaux, certaines migrantes arrivant excisées et certains migrants importants leur pratique d’un autre temps.
Rappelons que ces pratiques sont effectuées hors du contexte médical et avec des instruments non stérilisés, artisanaux, ou rudimentaires. Bien souvent donc, en famille avec au mieux, une femme qui a l’expérience de ces mutilations.

 

Mutilation génitale en Italie
Selon donc cette campagne de sensibilisation :
  • en Grande-Bretagne, 50 000 filles « are at risk ».
  • en Suède, 30 000.
  • en Italie, 30 000.
  • en Allemagne, 50 000.
  • en France, 50 000.

Avec les migrations forcées au sud de l’Europe à travers la Libye notamment, ce phénomène risque d’augmenter de manière encore plus inquiétant.

 

Mutilation génitale fémine en Grande Bretagne

 

La mutilation génitale féminine ou excision est pratiquée dans au moins 28 pays africains et quelques pays d’Asie et du Proche-Orient. Dans certains pays, c’est l’hécatombe barbare. La Somalie (98% des jeunes filles), la Guinée (96%), le Mali (89%), le Soudan (88%), mais aussi l’Egypte (91%) ou Djibouti (territoire français) avec des 93%.
excision-monde-unicef-2013

Les mutilations génitales féminines.

Rappelons que ces pratiques recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme (du clitoris et des petites lèvres) ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales. Elles ne présentent aucun avantage pour la santé des jeunes filles et des femmes. Elles peuvent provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l’accouchement, et accroître le risque de décès du nouveau-né (source OMS).
Dans certaines régions, les grandes lèvres sont en outre suturées de manière à ne laisser qu’un minuscule orifice – il s’agit de l’infibulation. Pratiquée sans anesthésie et dans des conditions d’hygiène précaires, elles entraînent souvent des infections dont l’issue est fatale. Les jeunes filles ainsi mutilées gardent des douleurs à vie : au moment d’uriner, lors des menstruations et des rapports sexuels. Les femmes doivent être incisées à nouveau à chaque accouchement, souvent même avant un rapport sexuel.
Mutilation génitale féminine en Suède

Pourquoi ce rite ?

« Dans de nombreuses régions d’Afrique, les femmes non excisées passent pour des êtres impurs, inférieurs. La mutilation génitale féminine est souvent considérée comme un rite de passage à l’âge adulte, comme une purification rituelle ou encore comme moyen de répression du plaisir sexuel. On invoque aussi souvent des raisons religieuses pour justifier cette pratique, bien que ni le Coran, ni la Bible ni la Torah ne l’imposent. On avance aussi fréquemment que les fillettes excisées seraient en meilleure santé et plus fertiles, que les filles non excisées ne trouveraient pas de mari. Les familles pauvres qui ont besoin de l’argent de la dot n’ont pas le courage de s’opposer au poids des normes sociales traditionnelles. » (source Unicef).
Ça, pour la version officielle et édulcorée de l’Unicef. D’une manière plus simple, on peut y voir très facilement une vieille pratique barbare mise au point par des hommes pour que des jeunes femmes ne puissent pas avoir de rapport sexuel durant l’éveil de leur sexualité, et qu’elles ne puissent pas avoir la tentation d’aller voir ailleurs quand elles seront plus âgées, n’éprouvant plus de plaisirs sexuels. Une forme de torture et d’esclavagisme horrible et honteux.

Heureusement, à Madagascar, nous sommes épargné par ces pratiques d’un autre temps. Cela ne nous empêche pas d’être concerné, parce qu’avec les flux migratoires, il n’est pas impossible que des femmes mutilées arrivent chez nous et que ce type de mutilation se perpétue, comme cela est désormais vrai aussi en Europe. Nous avons au moins un devoir de solidarité pour stopper et dénoncer ces pratiques.

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